Citation :
Si vous aviez lu l'article vous auriez pu comprendre que je défends le bassinage dans les milieux dégradés, où il n'y a plus d'enjeu de conservatio
C'était du Jonh78.
Ben... çà m'emmerde un peu...

Il n'a rien inventé et ce n'est pas idéologique pour une fois...
Mais il n'a pas tord. Je ressorts un de mes vieux document, donc une partie est hors sujet car il fait partie des pièces jointes utilisées avec succès lors de procédures contre différents pollueurs :
"Le principe d’introduire du poisson en remplacement de celui qui est mort du fait d’une pollution est aujourd’hui remis en cause du fait des interactions connues ou non entre espèces, au sein d’une même espèce et du fonctionnement très complexe des écosystèmes. Ce n’est pas de la politique ! Comme je l’ai entendu récemment ! C’est scientifique !
De plus, les comportements lié à la vie en groupe dans des bassins avec une nourriture abondante, l’absence de prédateurs va rendre les poissons très vulnérables dans un milieu naturel.
Les cours d’eau du Finistère sont en grande majorité des cours d’eau classés en première catégorie piscicole, en contexte conforme. Les espèces repères sont la truite fario, le saumon atlantique, les anguilles, les aloses, les lamproies, concernant les cours d’eau à migrateurs. Toutes sont des espèces bénéficient de statuts particuliers de protection.
Rappel : Le contexte conforme est définit quand, (extrait du document cadre de la FNPF concernant le PDPG) : « L’espèce (ou le cortège d’espèces) repère (s) accomplit son cycle biologique (recrutement, croissance)... Des perturbations existent mais affectent globalement pas ou peu la (les) population(s) de l’espèce (ou le cortège d’espèces). Les milieux aquatiques sont de bonne qualité et fonctionnels pour l’espèce à l’échelle du contexte. » Nous sommes bien dans ce cas pour quasiment la totalité des cours d’eau du Finistère.
Les études scientifiques (publications nombreuses de l’INRA, du CSP, de l’ONEMA, de l’AFB, FNPF …) :
- ont montré que l’introduction de poissons élevés en piscicultures était nuisible en contexte conforme.
- que ces poissons introduits, au stade juvénile auront du mal à survivre du fait d’une prédation par les truites, anguilles, chabots, loutres, cormorans, hérons... Le taux de survie est très faible et celui de reprise encore plus, voir parfois proche de zéro du fait d’adaptation parfois difficile au nouveau milieu.
- en outre, les poissons introduits adultes auront eux même un comportement de prédateurs vis à vis des espèces qui sont en phase de recolonisation du ruisseau (truitelles, tacons, anguilles), ce qui n’est pas souhaitable s’agissant d’espèces faisant l’objet de mesures de protection particulières.
Plus que le repeuplement, il est préconisé d’aménager des abris, des déflecteurs, de diversifier les habitats (zones plus profondes et zones de radiers). Ce qui correspond aux mesures de réparation imposées par la loi.
Extraits du document cadre de la FNPF : citation : « La gestion patrimoniale vise à préserver les populations piscicoles naturelles et les capacités de production du milieu. Le gestionnaire devra donc veiller à ne pas introduire de déséquilibres sur les populations naturelles, tout en mettant en œuvre, lorsque nécessaire, des actions visant à préserver le milieu (contextes conformes) et/ou à agir sur les principales causes de perturbations afin de lever les facteurs limitants identifiés (contextes peu perturbés). Les opérations de repeuplements seront à priori globalement exclues sur le contexte.
...Un changement d’orientation :
Les dernières années ont vu des progrès très importants des connaissances et des techniques en génétique. Ces connaissances couplées aux observations des peuplements piscicoles toujours en difficultés malgré leur soutien ont soulevé de nombreuses questions sur les effets du rempoissonnement sur le patrimoine génétique des populations sauvages...
De nouvelles pratiques de rempoissonnement
Sur la base des connaissances acquises et en cours d’acquisition, les structures associatives de la pêche de loisir ont réorienté leur stratégie de soutien aux populations de certaines espèces. Ces stratégies peuvent consister en l’arrêt des rempoissonnements en passant à une gestion « patrimoniale », des rempoissonnements effectués à partir de géniteurs issus des souches locales, des opérations de translocation. La stratégie de soutien des effectifs de poissons fait partie des éléments définis dans les préconisations des PDPG (Plans Départementaux pour la Protection des milieux aquatiques et la Gestion piscicole). »
fin de la citation.
Conforme aux dispositions du document cadre de la FNPF lui même issu de la DCE, de la LEMA , des lois qui ont suivi dont celles d’août 2016, du SDAGE et du SAGE, la fédération du Finistère a imposé à ses AAPPMA la gestion patrimoniale et donc d’exclure toute introduction en la considérant comme nuisible et de privilégier les aménagements propices aux espèces repères. La formule du professeur Léger, datée des années 1970, est obsolète car basée sur la réintroduction de poissons. Elle n’a donc plus de raison d’être sur ce type de cours d’eau."
Je fus suivi trois fois par les juges...
Milieu confirme POUR L'ESPECE CIBLE (ici la fario) = aucun lâché

Je peux vous assurer que les belles farios sauvages ne s'en portent que mieux

cela sans évoquer sédimentation, eutrophisation, etc.
Dernière modification par Elorn29N: 12 fév 2025 - 23:01_________________
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