Le sujet a été abordé lors du dernier congrès international sur le saumon Atlantique qui s'est tenu la semaine dernière à Brioude.
Les silures sont très opportunistes comme beaucoup de prédateurs. La preuve a été faite qu'ils savent exploiter non seulement la population de smolts quand ils descendent (ils ne sont pas les seuls !) mais aussi la population de géniteurs quand ils remontent vers leurs frayères. Anguilles et aloses sont également des proies faciles. Ils savent même utiliser les trappes de comptage comme l'attestent les vidéos qui ont longtemps circulé sur le net.
Ces affirmations ont été confirmées en séance lors du colloque par des scientifiques français et étrangers et l'ONEMA. Ce ne sont donc pas seulement les affirmations farfelues du pauvre vieux secrétaire d'AAPPMA que je suis et donc à ce titre notoirement incompétent pour beaucoup.
Pour Zell, tu m'expliqueras comment ils sont arrivés seuls dans l'Argens (83). Il n'y a de connection ni avec le Rhône, ni ses affluents. Pour les autres fleuves côtiers méditerranéens, je ne connais pas les connections éventuelles entre les petits fleuves côtiers cités et les canaux du midi, du Rhône à Sète et sa prolongation avec celui du midi. Ces petits fleuves au débit très irrégulier ne sont pas navigables... Donc à part pour en récupérer l'eau, je ne vois pas de raison de les connecter avec le canal. Je ne connais pas suffisamment la géographie du coin pour être totalement affirmatif sur ce point.
Je n'ai pas le temps de faire des recherches.
Comme cela se fait pour plusieurs autres espèces, il y a des apprentis sorciers qui ont fait et persistent à faire n'importe quoi :
- pour le fun... plus c'est gros plus c'est bon
- pour faire de la carte...
- parce que l'espèce est agréable à pêcher, pour sa défense, etc...
C'est vrai, la pêche du saumon atlantique est un peu... aléatoire car l'espèce qui (normalement car j'en ai observé en train de moucher) ne se nourrit pas en eau douce peut rester insensible aux leurres et mouches pendant des semaines...
Alors, on préfère des espèces plus faciles (voir les cartons sur certaines rivières), plus grosses, plus sensibles à nos leurres et aux techniques modernes.
Doit-on tenter de sauver les espèces menacées

doit-on maintenir quand on le peut le principe de gestion patrimoniale
Sinon, on en trouve pas encore en Finistère (29) mais avec tous ces canaux, ils ne vont pas tarder à arriver...
Pour le Morbihan voisin, quelques spécimens auraient été observés dans le Blavet et les fleuves plus au sud.
Sinon, l'étude est intéressante et mérite toute l'attention des pêcheurs.
Je complète car je viens de vérifier : deux silures ont été vu en 2008 passant le piège de comptage du moulin aux Princes situé sur le Scorff (56). Je confirme la présence pour le Blavet, l'Oust et la Vilaine.
Je reviens au Scorff, petit fleuve côtier de première catégorie sans aucune connection avec d'autres cours d'eau que ceux de son propre bassin versant (ses affluents)...
Qu'on m'explique comment ils sont arrivés là
Là, c'est grave

Ces fleuves côtiers bretons sont petits, de débit faibles et leur population souvent presque constituée uniquement de salmonidés (truites et saumons), d'anguilles, d'aloses et de leurs espèces d'accompagnement (vairons, loches, chabots...), c'est encore le cas pour l'Elorn où on trouve parfois quelques gardons provenant d'étangs communaux ou privés et de très rares carpes dans sa partie aval.
Il s'y prend aussi un brochet tout les cinq à dix ans... ceux là aussi, ils sont venus tout seuls

:mrgreen:
Dernière modification par Elorn29N: 17 oct 2013 - 00:19_________________
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