Salut Vesti,
En fait seul le tout début de ma réponse t'étais plutôt destiné, pour le reste j'ai élargi et généralisé.
Citation :
Peux-tu donc nous expliquer pourquoi on paye une carte de pêche? Je veux dire, c'est juste pour être dans la légalité, bêtement, ou alors c'est pour permettre à un (des) organisme(s) d'assurer sa (leur) mission(s)? Je veux dire que si on paye, c'est quand même pour permettre aux AAPPMA et fédérations de jouer leur rôle. Si rien ne se passe, sans leur demander de déplacer des montagnes, mais au moins d'informer sur ce qu'elles sont, par exemple, en incapacité de faire plutôt que nous laisser dans le flou, pourquoi est-ce que j'irais payer? (surtout qu'à ce jour, à 37 ans et le temps que j'ai passé au bord de l'eau, je n'ai été controlé qu'une seule fois et pas en action de pêche...si j'étais au niveau de pas mal de gens du coin, je ne la prendrais plus, cette carte)
ça, c'est toi qui le dit que rien ne se passe. Je crois qu'une AAPPMA réciprocitaire touche dans les 13 € par carte de pêche. Pour mon AAPPMA de 600 pêcheurs (une des plus importantes du département) ça fait dans les 7800 € en prenant uniquement la part des cartes. Une fois payé les baux de pêche, les frais de fonctionnement (timbre, papier, imprimante, frais de déplacement, petit matériel), les rétributions pour les distributeurs de cartes et les empoissonnements et bien il ne reste pas grand chose sinon rien.
Pour les fédés il y a également de fonctionnement divers (matériels, fournitures, frais de déplacements élus et salariés, le salaire des employés, le paiement des baux, les actions de communications, etc.
Les travaux milieux aquatiques lorsqu'ils sont sous maîtrise d'ouvrage des fédés sont en généralement largement subventionnés.
Tout ça pour dire que l'argent des cartes est en grande partie dépensé en fonctionnement et moins fréquemment en investissement.
Mais il y a une chose qui ressort: le travail des salariés de fédés (études, expertises, halieutisme, gestion piscicole) est peu connu du grand public car la communication par les instances de la pêche est mauvaise. je ne parle pas du temps passé en réunion, le mal du siècle ???, qui est difficilement quantifiable mais qui est d'une grande importance si l'on veut au moins être au courant de ce qu'il se passe et pour rester en contact avec les différents acteurs.
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Que la carte soit gratuite ou à 300 € ne changera rien si les sécheresses persistent et que nous continuons à surconsommer.
Complètement d'accord, mais plutôt que la fédé prétende parler au nom des pêcheurs "les gardiens de nos rivières", peut-être que cet argent que nous payons pourrait servir à mener des actions et montrer que les pêcheurs, directement ou indirectement grâce à ça agissent? Je ne parle pas de lâcher du poisson, ça ne sert à rien vu l'état des rivières, mais peut-être à aller plus en profondeur. On en revient à mon questionnement: pourquoi payer si ça ne sert qu'à balancer des goodies sur le tour de france et payer des campagnes de pubs pour que les gens payent une carte pour prendre des truites de bassine?
Pour les empoissonnements je ne partage pas ton avis. Il faut différencier la gestion piscicole et l'halieutisme, les 2 étant compatibles mais pas la peine de relancer le débat.
Je voulais juste dire qu'il ne faut pas se focaliser sur le tour de France. certes, c'est une grosse opération de communication dont les retombées sont difficilement quantifiables mais on ne peut pas dire que ça ne sert à rien. Surtout à une époque où la pêche doit être populaire auprès du grand public. les attaques des Végan et autres extrémistes donnent un intérêt nouveau à mes yeux à l'opération tour de France.
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Tout le paradoxe en France vient du fait que l'on confie la protection des milieux aquatiques à des bénévoles qui ne sont pas formés pour cela. La marche est trop haute et les employés de fédé, la plupart du temps très compétents, ont bien trop de missions et sont trop peu nombreux pour pouvoir se consacrer à la PMA.
Alors pour le coup par contre, que je comprenne bien, parce que je ne sais pas spécialement, si ils ne font pas de la PMA, que font-il? Parce qu'il y a un sérieux souci si c'est bien le cas.Et c'est une vraie question. Il y a actuellement une vraie crise dans mon secteur géographique et on voit que, par exemple, malgré tout, il y a des pêches de sauvetage qui sont organisées.
D'une manière générale les bénévoles ne sont pas formés à la PMA, c'est une hérésie de leur demander d'accomplir cette lourde tâche en dehors des plaintes en cas de pollution ou de la remontée d'information. c'est un travail de professionnels aquerris ... et de lobbyistes.
Là aussi d'une manière générale, un bénévole d'AAPPMA essaye de contenter les pêcheurs en permettant la pratique de la pêche dans les meilleures conditions possible. Cela peut être par exemple le fonctionnement général de l'AAPPMA, la négociation des baux de pêche, l'entretien et l'accessibilité des parcours, le panneautage des parcours, la veille auprès des cours d'eau, la garderie, le renseignement auprès des pêcheurs, la tenue des évènements type fête de la pêche, la participation aux pêches électriques, les empoissonnements, la participation aux diverses réunions (fédé, communes, com com, syndicats de rivière, préfecture, etc.), les aménagements sur les parcours (frayères, caches, etc.), la vigilance auprès de tous les projets foireux qui sortent régulièrement,etc., etc. Et déjà, tout ça occupe largement une année.

Et tu vois il y a de la PMA là-dedans. :wink:
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Si en cas d'urgence ils trouvent le temps de le faire, pourquoi ne pas s'organiser à l'avance plutôt que d'attendre le dernier moment? Ca montre bien que d'autres sujets sont moins important que de la PMA. C'est un avis, mais dis moi si je me trompe.
Bien d'accord avec toi sur l'aspect bénévoles en charge, mais force est de constater que si les gens ne s'investissent pas...
L'intérêt des pêches de sauvetage en cas de sécheresse est de plus en plus remis en question. Ethiquement c'est compliqué de laisser mourir des poissons. Mais d'un autre côté, capturer des poissons en souffrance (cours d'eau quasi à sec) pour les relâcher sur des parcours où il y a peu d'eau et des poissons déjà en état de stress n'est probablement pas la meilleure idée qui soit. Personne n'est capable de donner un taux de survie sur les poissons (salmonidés dans mon esprit) capturés en sauvetage sécheresse. Or si ce taux est de 5 ou 10 % seulement est-ce que ça vaut le coup ? Avec tous les risques sanitaires qui vont avec ?
Et les pêches de sauvetage sont souvent déclenchées au dernier moment en fonction des débits et parce qu'il faut mobiliser des bénévoles pour porter les bassines, aider à trier les poissons, etc. C'est une opération très lourde qui nécessite de plus une autorisation de la préfecture en cas de pêche de sauvetage sécheresse.
Petite précision, pour mettre en oeuvre une pêche électrique, une habilitation es nécessaire. C'est le boulot des fédés et des bureaux d'étude spécialisés. Les bénévoles des AAPPMA sont des lanceurs d'alertes pour déclencher ces pêches.
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Si ça t'intéresse, je peux tâcher de te faire 2 ou 3 photos de l'Indre et du Cher tout à l'heure, on n'est plus sur de la difficulté à pêcher, on en est au stade de se demander où les poissons peuvent bien se réfugier! icon_confused.gif
j'ai pêché la Loire sur le secteur de Gien/Briare cet été et même en surface, impossible de ramener plus de 2 mètres sans accrocher des filamenteuses. Je me demande comment font les poissons pour respirer dans ces conditions

C'était bien pire que les années précédentes.
Dernière modification par jeje1445: 19 sep 2019 - 13:01