Hello,
bon content que votre petite touche n'a pas donné suite dans des termes trop durs...
Pour waoo, tu es souvent un peu perplexe sur certaines propositions... A te lire il semble que tu apprécies la gestion patrimoniale et mets plutôt l'accent sur les espèces à l'origine présentes en France il y a de cela plusieurs centaines d'années (avant l'introduction du black bass, première espèce étrangère à avoir été importé en Europe) ou laisser faire la nature en général. Donc je perçois dans tes intervention quelqu'un qui privilégierait plutôt truite fario, brochet et perches notamment. Je fais peut être des raccourcis dans ta vision des choses, mais à te lire dans plusieurs débats c'est ce qui apparaît.
Sauf que certaines eaux (de nombreuses) sont classées dites dégradées (d'un point de vue de l'ONEMA). Dans ces eaux il est difficile de faire de la gestion patrimoniale, et la plupart du temps de toute manière ces eaux ne sont pas naturelles et il n'y avait pas de poissons avant leur contructon. C'est le cas de Bordeaux-Lac: ancienne gravière d'extraction creusée en milieu urbain (il y a mieux pour avoir une belle nature se développant seule dans un tel milieu...).
Dans ce milieu dégradé qu'est Bordeaux-Lac (riche en poissons de toute sorte) on ne peut pas faire de gestion patrimoniale, du coup une autre gestion entre en jeu: la gestion halieutique... Et celle-ci correspond plutôt au fait d'attirer les pêcheurs, leur faire passer du bon temps, développer notre loisir et sport. Bordeaux-Lac est un formidable moyen pour se faire: par exemple si le 19 octobre prochain nous sommes plus de float tubes que de kayakistes, tu imagines l'impact auprès des décideurs locaux? (pour rappel le lac est réservé à la pratique de l'aviron/kayak/canoë exclusivement, et à ce jour le club local ne souhaite à priori pas voir des pêcheurs partager leur terrain d'entrainement...)
On verra ce que ça donne, mais toujours est-il que la pêche du bass a un impact économique énorme comparé aux autres pêches! Et qu'elle attire du monde, c'est indéniable. Problème: la quantité de bass est en régression depuis plusieurs années en France

. Certains pêcheurs ont préféré privilégier d'autres espèces de poissons...

En Espagne il y avait la plus grande compétition de bass d'Europe à Caspe ou Méquinenza qui attirait d'ailleurs certains pro américains (avant qu'il n'y ait plus de bass là bas mais plutôt du silure qui est depuis classé nuisible par la Catalogne...)! Quand une compet comme celle-ci a lieu (et nous avons le potentiel en France en terme de milieux halieutiques, mais, comme je disais, certains ont privilégié des espèces autres que le bass), c'est des centaines de places dans les hôtels et campings de prises, des bateaux énormes avec le budget qui va avec, des sponsors et leurs sous, du spectacle, du rêve pour certains, etc...
Aujourd'hui l'Espagne a du bass en nombre (ailleurs qu'à Méquinenza) et de grosses compet ont lieu en Extrémadure pour ne citer que cette région... Avec l'apport économique que cela amène.
Il y a quelques temps, le Lot comptait des dizaines de barques, bateaux et bass boats de luxe sur ces eaux n'importe quelle semaine de l'année. Certains pêcheurs que je connais prenaient une semaine de vacances là bas pour la pêche exclusive du bass... Aujourd'hui sur certains secteurs du Lot longs de plusieurs dizaines de km il y a seulement 2 barques le jour de l'ouverture du brochet...

La dernière compet bass du Défi a du être annulée là bas faute de participants cette année

. Alors évidemment il reste encore un peu de bass sur le Lot (on n'en est pas encore au même niveau que dans le Tarn où il ne semble rester que du silure...) mais plus personne ne fait de vacances dédiées au bass là bas, avec comme j'en parlais l'hotel, le camping, les resto qui vont bien, etc... On pourrait imaginer que certains pêcheurs pourraient passer des vacances pêche pour des espèces autres que le bass? Dans les faits ce n'est pas vraiment le cas. La pêche du silure par exemple ne semble pas attirer autant de monde et n'a pas le même impact économique... avec des pêcheurs préférant camper au bord de l'eau parfois par exemple.
Bref pour revenir au sujet, il y a déjà du bass à Bordeaux Lac et il y en aura encore plus très bientôt. Le projet de Bordeaux-Lac est prometteur, espérons qu'un jour on puisse pêcher autant de bass que nos parents ou grands parents... Tu ne veux pas venir le 19 waoo?
Fabien
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Chuck Norris a déjà compté jusqu'à l'infini. Deux fois.