8 avr 2017 - 23:52 | |
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Salut,
Etant né à 200m de la Charente et y ayant fait mes premières armes piscicoles, je me permet d'apporter ma contribution au sujet.
La Charente en amont d’Angoulême (zone que je connais bien) était très riche en brochet et en gros. Il y en a de moins en moins, pourtant il y a moins de pêcheur qu'il y a 30 ans. Les gros brochets commencent à être supplantés par des silures....Dans le temps il y avait aussi des grosses truites, et quand je dis grosses c'est vraiment grosses, c'est à dire plus de 70cm, d'ailleurs plus bas il y a la Touvre qui se jette dans la Charente, cette rivière fût un fantastique spot pour pêcher des truite énormes, une résurgence comme la Sorgue....
Pour revenir au brochet de 15kg pris sur la Charente à barro par le papy en photo dans l’article de la Charente libre, je connais le bonhomme et l'endroit. En ce qui concerne l'homme il s'agit d'un très bon pêcheur "old school" qui ne relâche rien, on sait jamais que quelqu'un d'autre attrape sa prise...son congélateur doit être plein à craquer, il est capable de garder un brochet de 50cm alors qu'il à déja mis au sec un bestiau d'un mètre, et des bestiaux d'un mètre il en attrape plusieurs par an...
Le brochet en question je me demande si c'est pas lui qui était venu taper dans un brochet de 74cm que j'avais piqué au mort manié en bateau, j'avais halluciné sur la taille du bestiau, il était arrivé de nul part et avait simplement repoussé l’intrus d'un coup de tête sans mordre , je m'en souviens comme si c'était hier et pourtant c'était en 2013...ce jour la j'avais fait un brochet honorable de 83cm en plus de celui de 74cm. Mais depuis 2 ou 3 ans on fait beaucoup moins de brochet.
De toute façon depuis qu'il ont fait des retenus d'eau sur la source de la Charente pour pouvoir arroser le maïs en été, ce fleuve n'est plus le même...il y avait énormément d'anguilles, des truites, vairons et goujons à profusion, des chabots, des portes-bois, des petites bêtes, du barbeau, de la tanche, des perches, rotengles, vandoises, chevaines, grémilles, carpes, ecrevisses françaises, en bref tous les signes d'un biotope riche, malheureusement tout cela à disparu. Il y a maintenant des silures, il est encore possible de faire de jolies pêches de gardons, de brêmes et d'ablettes.... du chevaine à l'UL en wading l'été.
Désolé d'avoir été un peu long, mais ce fleuve est le fleuve de mon enfance ou j'ai appris à pêcher et il me tient beaucoup à cœur, et je suis un peu triste de voir son état actuel..
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