Bon, avec ce temps, la meilleure chose à laquelle je pouvais penser, c'est d'aller patauger à l'ombre, dans la rivière.
Me voila donc parti en bas de chez moi en plein aprem, suant comme un boeuf, sur un secteur sauvage, genre petite jungle mais pourtant en ville. C'est tellement encombré que le côté par lequel j'étais passé l'année dernière en début de saison est désormais impraticable. Mais en tentant de descendre à la rivière, j'entends fuir un chevreuil.
Je fais le tour et démarre plus en aval sous un petit pont routier, à moitié accroupi dans pas d'eau.
Premier lancer, une petite truite.
(on parle ici de micro lancers, genre 4 à 6m, sous la canne et les branches...)
Deuxième lancer, un petit chevesne.
Je m'avance, je vois fuir des petits poissons. Z'ont l'air bien dehors, tous ceux là !
Troisième lancer, dans l'arbre.
Quatrième, cinquième et sixième lancer, rien.
Septième, pan ! Et c'est une jolie sauvage qui rentre dans l'épuisette.
A vrai dire, c'est même mon record pour cette rivière, que je pêche depuis pas mal d'années déjà. Et c'est une bonne candidate pour la truite de la saison. Bref, ça démarre trèèèèès bien.
Ensuite je patauge comme prévu, mais comme la rivière est basse et le débit faible, la discrétion est très moyenne dans les secteurs lents et plus profonds, et puis il y a un embâcle tous les 20m.
Je passe donc par la berge où mon chevreuil a fait un petit sentier. Enfin... un sentier de chevreuil, et moi, je ne suis pas un chevreuil ! C'est un peu l'aventure, je me maudis d'avoir oublié la machette.
Tiens, j'entends mon copain qui fuit à nouveau. Il se pose 50m plus loin et quand j'avance, il repart ! On jouera à ce petit jeu pendant environ une heure, après quoi il prend le large pour de bon. Sans que je réussisse à le voir.
Du côté de la rivière, les chevesnes sont chauds patate. Il attaquent mes leurres de partout, mais j'en pique un sur dix. Contrairement à la truite, les gros, je les rate. Ils m'ont fait des trucs de chevesnes énervants, genre je viens éclater ton leurre à la surface au moment où tu le sors de l'eau, mais surprise, j'ai pas ouvert la bouche ! Ca fait des montagnes russes émotionnelles, c'est pour ça qu'on les aime, ces poissons. Voila le plus gros que j'ai réussi à piquer.
Au final, une sortie proche de la perfection. Du pataugeage, de la touche, un beau poisson, du fun, de l'aventure chevreuillesque. J'ai même aperçu furtivement l'éclair bleu d'un martin pêcheur, je ne pensais pas qu'il y en avait sur cette rivière. Voila quelques heures bien employées !
Dernière modification par colipunke: 21 juin 2025 - 22:18_________________
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