29 jan 2009 - 05:55 | |
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On peut bien sûr décider de ne rien changer et s'abstenir de pêcher pendant 2 ou 3 mois. Mais il faut alors être logique et renoncer à protéger autre chose que le brochet.
Parce que si on pousse au bout le raisonnement selon lequel on ne peut pas faire confiance aux pêcheur, et/ou que le poisson ne doit pas pouvoir être dérangé pendant sa période de reproduction, alors à quoi bon demander des période de fermeture propres à chaque espèce ?
Il faudra s'interdire de pêcher le bass en février parce que le brochet sera fermé, le silure en avril parce que le sandre sera fermé, le brochet en juin parce que bass sera fermé, etc. Autrement dit il faudrait fermer la pêche des carnassiers de fin janvier à mi juin.
Essayez un peu, juste pour rire, de demander à votre fédé une période de protection pour le bass de mi avril à mi juin, pendant laquelle toute pêche aux leurres ou au vif serait interdite. Vous m'en direz des nouvelles :)
C'est amusant, et quelque part rassurant, de constater que même chez les pêcheurs dits modernes on retrouve les mêmes attitudes frileuses et conservatrices qu'ils dénoncent chez les anciens. Ecce homo comme disait l'autre :)
Il me semble que toute idée est bonne à prendre tant que l'on n'a pas démontré qu'elle est mauvaise. Et démontré par l'expérience, pas par la projection de ses propres angoisses et fantasmes.
Dans le Cantal et l'Aveyron, comme je l'ai dit, ça se passe bien. Et ça c'est du retour d'expérience, du concret. Pourquoi est-ce que ça se passerait forcément plus mal ailleurs ?
Peut-être que dans un premier temps, à titre de précaution, une telle mesure de libéralisation devrait se limiter à de grand biotopes, où le poisson est beaucoup moins vulnérable : lacs, grandes rivières. ça ouvrirait déjà pas mal de possibilités.
_________________ http://www.envie-dautrement.com/sejour-de-peche-en-espagne-lacs-guadiana-extremadura.html
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