Certains propos me choquent quelque peu dans cette discussion.
A l'affirmation qui a été faite
"il n'est pas prouvé que le bed fishing a une incidence sur les populations de bass" que partagent certains d'entre vous, je répondrai:
Avant de laisser entendre de telles affirmations il vaut mieux se renseigner sur les études scientifiques. D'ailleurs avant de parler de connaissance du poisson en général on devrait le faire, ce qui d'ailleurs manque cruellement en France dans le monde de la pêche
Je me souviens que BBF a publié/traduit une étude américaine scientifique qui démontrait que les bass capturés sur un nid avait moins de chance de revenir sur le nid plus le temps passé hors de l'eau (pour une photo par exemple) augmentait.
En gros un bass pris en photo ne repartira pas forcément sur son nid ou sa boule d'alevins à cause du stress occasionné. Un nid ou des alevins livrés à eux même et la progéniture est immédiatement sacrifiée au premier banc de perches qui passe dans le coin...
"Oui mais alors pourquoi aux USA le bass prospère" me répondront certains?
Le potentiel halieutique là bas et ici en France n'a rien à voir. Le jour où on aura plusieurs centaines de lac de plusieurs dizaines de km2, on pourra comparer. Aujourd'hui on n'a pas ça en France, notre milieu piscicole n'a rien à voir.
Au USA le Bed Fishing est tout de même décrié contrairement à ce qui est dit, il n'y a qu'à voir certaines discussions suite aux date de compétitions phare type Bassmaster, etc...
Aux USA le bass sert aussi de poisson à consommer. Sauf qu'encore une fois ils n'ont pas:
- la même démographie (humaine) que nous
- les mêmes "petites" étendues d'eau que nous
Je lis aussi que
"le bass est encore au stade d'implantation en France".
Il y a du bass depuis la fin du 19ème siècle en France (on parle des années 1890). Le bass a largement été répandu après la seconde guerre mondiale chez nous, donc avant l'explosion du sandre en France. Parlez aux anciens ils connaissent bien le bass et savent pêcher les nids à la bonne époque (la seule pour eux d'ailleurs...). De là à y voir un lien de cause à effet

je vous laisse à votre avis. Je vois dans un le bass une espèce en voie de raréfaction (et non introduction

), d'où l'importance d'association comme BBF. Il a clairement besoin de mesures intelligentes pour que les populations françaises de bass reviennent à ce qu'elles étaient après guerre!
En revanche je suis assez d'accord sur des arguments comme la multiplicité des espèces de carnassiers quant à la raréfaction de bass... En Espagne les grands lacs du sud (Extremadura, Andalousie) que je ne connais pas mais qui m'attirent ont peut être moins d'empoissonnements que chez nous. En France on mets souvent (partout) du sandre pour ceux qui aiment consommer le poisson, le silure se répand très bien, les perches sont partout, le brochet est une espèce présente depuis toujours... A présent il y a l'aspe. Ca en fait du monde! Et c'est souvent le plus gros qui gagne si rien n'est aménagé pour une espèce...
Les aménagements pouvant être réalisés pour le bass: ne pas pêcher le bass pendant sa reproduction (le mieux étant d'identifier une zone de frayère qui est identique d'une année sur l'autre et la mettre en zone de réserve temporaire délimitée par panneaux et bouées), des caches, de la végétation, des bordures sauvages, etc...
Fabien
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Chuck Norris a déjà compté jusqu'à l'infini. Deux fois.