Palmes pêche
LOISIRS Le 3e Open de pêche aux carnassiers en float tube se déroule dimanche sur le Clain.

La pêche en float tube se pratique dès le plus jeune âge (ici Mathieu Castel).
La pêche est en pleine mutation. L'arrivée de nouvelles techniques de pêche aux carnassiers a séduit les jeunes. Loin des images d'Épinal véhiculées depuis toujours. À la section carnassier de la Brème poitevine, les membres veulent justement montrer l'autre visage de la pêche. Pour la troisième année, ils organisent sur le Clain, en pleine ville, une compétition de float tube.
« Le float tube, mais c'est quoi ce machin ? », demandent bon nombre de non-initiés. Pour faire simple, c'est une grosse bouée sur laquelle s'assoie le pêcheur. Il utilise ensuite des palmes pour se rendre dans des coins inaccessibles et ainsi pêcher en toute liberté. À Poitiers, dimanche, ils seront 43 pêcheurs à utiliser l'engin. « La compétition va se dérouler en une seule manche de 7 heures. Les concurrents ont droit à une canne. Les poissons doivent tous être remis à l'eau en bonne santé [ndlr : on appelle cela le no-kill]. Des commissaires vont mesurer les prises et s'assurer du respect des poissons », confient Gilles Grignoux et David Bourdet, de la section carnassier. Les pêcheurs viennent de toute la France. Le plus jeune a 14 ans. « Aujourd'hui, notre compétition prend de l'ampleur. Des associations d'autres départements ont même décidé d'organiser eux aussi un open », se félicitent les organisateurs.
Tout le monde, pêcheur ou non, est invité à se joindre aux festivités.
3e open float tube de Poitiers, dimanche 6 septembre, de 10 h à 17 h sur le Clain (4 km entre le moulin de Chasseigne et le moulin Apparent, en amont des écluses de Montbernage et de Lessart). Au moulin de Chasseigne : animations et démonstrations gratuites, concert gratuit de Jeff à partir de 16h.
Open militant
À travers cette compétition, les membres de la section carnassiers de la Brème poitevine veulent transmettre un message militant : « Près de 150 km de cours d'eau de notre département sont à sec sans compter que beaucoup de petites rivières souffrent. Nous posons la question : à qui la faute ? Il faut tout faire pour que cela s'arrête. On a l'impression que le problème n'est pas pris en compte. Nous ne sommes pas là pour défendre uniquement la pêche mais avant tout l'environnement, la faune et la flore, comme la ressource en eau potable. »
MAGNANT Samy