
tout à fait Nemekas
Ce que je constate sur la rivière que je connais le mieux actuellement, l'Elorn (un grand fleuve côtier de 55 km et en bas 15 m de large...

), c'est que dès qu'on baisse la garde en matière de gardiennage, c'est le bordel : pêche sans permis, dans les réserves, aux leurres ou vers sur le parcours mouche, quotas non respectés, prises non déclarées...
On a prévu un coup (ce n'est pas le premier...) pour coincer au moins une partie des mecs qui déconnent... Pour une fois, les bracos ne seront pas les plus nombreux...
Même si on est plusieurs à avoir dépassé la soixantaine, on a pas des profils de papis
vifeurs avec gros bidons... Ici, la tradition est assez virulente...
Pour répondre à waoo, les AAPPMA non réciprocitaires reversent comme les autres une cotisation à la fédération et la cotisation pêche et protection des milieux aquatique.
Etre totalement autonome (on envoie balader le système), pourquoi pas ? ce serait alors privatiser le rivière. Attention, on perdrait notre agrément et peut être la gestion du lac du Drennec, le contrat entretien restauration, nos accords avec le conseil général, etc...
Quand les dirigeants de la fédé sont des types intelligents et constructif, que ceux de l'AAPPMA ne sont pas des bourrins obstinés, on peut, même non réciprocitaire, développer des coopérations utiles comme celle baptisée "Grands lacs des Monts d'Arrée" qui offre un produit exceptionnel, le droit de pêcher deux lacs assez exceptionnels (cadre et poissons), celui de Brennilis et celui du Drennec pour les titulaire de la carte spéciale (30 € l'année et 7 € la journée pour ceux qui ont la carte d'une autre AAPPMA).
Encore une fois, souvent, dès qu'il y a de la valeur ajoutée, on tombe sur une gestion particulière hors réciprocité.
Toujours pour répondre à waoo, oui, c'est la fédé qui par convention lâche les TAC à Brennilis et au Drennec. Elles n'ont pas toutes la même provenance. L'AAPPMA de l'Elorn a été chargée de la gestion halieutique de ce lac par le syndicat de l'Elorn, collectivité chargé de son fonctionnement (réservoir eau potable, réserve floristique et faunistique, production d'électricité, soutien d'étiage...). L'AAPPMA assure en particulier le suivi des farios (piège de comptage) et effectue un petit soutien de leur population uniquement avec des farios de souche Mougau, un des affluents du lac. Nous avons fait évoluer la réglementation pour favoriser la pêche à la mouche et aux leurres (pâte à truite interdite comme tout poisson vivant ou mort).
Il serait trop long de détailler ici la convention qui nous lie sur ce dossier avec la fédé. En gros, c'est du donnant - donnant qui est censé profiter avant tout aux pêcheurs.
Ce n'est pas la seule convention qui nous lie à la fédé, d'autres concernent en particulier le suivi scientifique, en particulier des poissons migrateurs.
C'est normal vu ton âge, tu sembles comme beaucoup avoir une vue simpliste de la pêche.
Pour conclure, l'AAPPMA de l'Elorn est propriétaire de 15 km de berges et détient 80 % des baux dont certains payants (grand linéaire de privés, SNCF...). Combien d'AAPPMA ont mis en réciprocité des droits de pêche qu'elles ne possèdent souvent même pas

du plus sans en informer les propriétaires.
Les baux manquants sont liés au refus des familles dont au moins un des membres a pollué et s'est retrouvé un jour au tribunal ou à des successions "indémerdables" où il manque la signature du sixième frère émigré aux US depuis 25 ans et dont personne n'a plus de nouvelles...
Une des différences avec la mer ressort ici : le droit de pêche en eau douce qui appartient à l'Etat (domaine public) ou aux riverains (domaine privé). L'achat de ce droit a un coût lui aussi.
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