Dernier petit report Martiniquais : Certains spots que j'avais repéré ne sont pas pêchable, zone chlordécone et réserve naturelle oblige. Les sargasses sont également bien présente, cela gâche de superbe paysages mais ce n'est pas une si mauvaise chose que ça pour la pêche
Au détour d'une plage pleine de sargasse on aperçoit un aileron sortir de l'eau. Je pense d'abord à un requin (mon voyage précédent à la réunion me fait penser à un requin bouledogue patrouillant dans cette eau teintée par les sargasses en décomposition). Pourtant les seuls requins que j'ai pu voir ici sont de petits requins citron, rien de semblable avec cet aileron beaucoup plus sombre.
En observant la plage, on repére un deuxième aileron, puis un troisième. C'est bientôt des dizaines d'ailerons qui sortent de l'eau de manière épisodique. Soudain, j'aperçois un reflet argenté. C'est la que je comprends qu'il s'agit en fait de tarpons. Je n'ai que ma petite canne qui traine dans le coffre mais, je veux vérifier ma théorie. Je lance et dépasse à peine l'immense plaque de sargasse échoué sur le bord. Je n'ose pas trop m'avancer, pas encore bien sur de ma théorie
Au bout de quelques lancés je prends finalement une touche, le poisson fait un saut hors de l'eau. Ma ligne casse et mon leurre est expulsé à quelques mètres de la. Je repars avec une certitude il s'agit bien de tarpon.
J'y retournerai le soir avec mon ensemble "plus fort". La marée est montée, je m'avance le plus possible sur un épais tapis de sargasse. Au bout de quelques lancés, je me retrouve avec un autre tarpon au bout de la ligne. Le moulinet chauffe mais j'arrive a contenir le poisson. Une vagues plus grosse que les autres vient ensevelir ma ligne sous les sargasses. Je ne peux plus rien faire, je gagne du fil et en perd au fur a mesure que les vagues arrivent et se retirent. Le tarpon à l'autre bout de la ligne s'épuise lui aussi. Une vague finira par l'échouer sur la nappe de sargasse à une dizaine de mètre devant moi. La nappe est tellement dense que le tarpon est bloqué dessus. Les vagues successives le ramèneront quasiment dans mes pieds. Au moment de saisir le poisson mon pick up alors ouvert se ferme et ma canne pris dans les sargasses casse.
Je resterai la jusqu'a la nuit à observer le balais des tarpons.
Quelques jours plus tard, toujours obsédé par cette baie, je décide de tenter une réparation de fortune sur ma canne. Armé d'un couteau de cuisine je décide de couper "proprement" le scion de ma canne cassée. Je me rends alors dans le magasin de pêche le plus proche pour trouver un anneaux de tête correspondant.
Un peu gros mais, ça fera l'affaire.
Retour sur le fameux spot, je sortirai 2 autres tarpons du même calibre et en décrocherai une bonne vingtaine. Je suis obligé de garder la ligne la plus haute possible pour pas qu'elle ne se prenne dans les sargasses. Cela entraine beaucoup de décroche au moment des sauts des tarpons. Je me ferais également casser 2 ou 3 fois sur le bas de ligne pourtant en 60°.
Au bout de 2h de pêche, à court de tête plombée je rentre à la maison.
Voila, on arrive a la fin de ce post. Rendez vous au printemps prochain pour de nouvelles aventure antillaise.
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