Je me souviens d'échanges avec l'ingénieur du syndicat de bassin lors de pollutions au lisier dont nous sommes malheureusement les victimes en Bretagne où l'éleveur pollueur est roi.
Il disait que l'arrivée de MES plus du nitrate en quantité qui peuvent anéantir toute la faune aquatique (poissons, batraciens et invertébrés) sur plusieurs kilomètres aurait des conséquences encore plus dévastatrices dans l'Est de la France avec des eaux moins acides, plus chaudes en été et parfois moins oxygénées (quasiment tous les cours d'eau non canalisés de mon département le 29 sont saturés en oxygène).
La catastrophe est arrivée...
Par expérience, il faut absolument faire appel aux gendarmes et leur montrer les poissons crevés car parfois ils ne les voient pas.
Vérifier, que les mortalités figurent bien sur le P.-V.
En général, s'il y a mortalité, mon AAPPMA dépose une plainte sauf si on trouve un arrangement amiable avec l'assureur et l'éleveur...
Attention à ne pas confondre le pénal et le privé : le pollueur ne peut être condamné par l'Etat que si une faute a été commise. Par contre, les dommages doivent être évalués et dédommagés.
Comme trop d'affaires étaient classées systématiquement sans suite, on multiplie les tentatives d'arrangement amiables qui finalement sont assez dissuasives car à chaque "affaire", les assureurs élèvent leur franchise...
Bonne chance dans vos démarches et ne lâchez rien : presse, télé, gendarmes, ONEMA, pompiers, foutez le bordel max à chaque pollution