En fréquentant régulièrement ce site, j’ai découvert une bande d'allumés de pêche aux leurres. Pour la plupart jeunes, ces fondus du
casting pratiquent le streat-fishing en hiver et le
floating en été. Ils m’ont donné le goût du catch and release et m’ont appris à passer du
spinning au
casting. Cette mutation n’a pas été sans douleur, j’ai passé beaucoup de temps à défaire des perruques et à comprendre comment les éviter.
Après quelques semaines de souffrance, me voilà confronté à un autre problème : comment utiliser un float tube ?
A première vue, il suffit de gonfler l’engin, de s’y asseoir dessus puis de palmer. En réalité, pour le débutant que je suis, se déplacer en marche arrière fût assez déstabilisant. Outre l’angoisse de la première mise à l’eau en solitaire, se diriger vers un point précis n’est pas facile, la principale difficulté étant de tourner vers la gauche. Vous allez rire mais je n’ai eu aucun problème pour tourner vers la droite, par contre impossible de tourner à gauche ! J’ai donc pataugé pendant plusieurs jours avant de comprendre que mon salut résidait dans la position de mes jambes. Me voilà donc à peu près opérationnel mais j'ai encore des progrès à faire.
L’étape suivante a été de longer la rive du côté de mon revers car, en
casting, je ne parviens pas à réaliser un coup droit « propre ».
J’ai aussi des difficultés à poser mes leurres en souplesse, que ce soit en revers ou bien en lançant par-dessus l’épaule. La plupart du temps, l'arrivée sur l'eau est plutôt bruyante.
En conclusion, il va falloir que je demande à un pro de me prodiguer ses conseils. Alors si un toulousain pédagogue et désoeuvré a du temps à perdre, qu'il me fasse signe!
Le 9 avril 2007, au retour d’un séjour italien éreintant, je me jette à l’eau dans un lac privé avec mon float tube Fish Cat 4 Deluxe, ma canne Major Craft Arrival 66M équipée d’un Abu Garcia Revo STX garni de Fluoro Platil Ghost 0.30 mm.
Et là je découvre un monde inconnu des pêcheurs du bord, une eau limpide, des herbiers gigantesques, des couloirs de gravier et de sable, des black-bass curieux qui tournent autour de moi, des éclosions, des carcasses de voitures et leurs antennes radio constituant un véritable danger de crevaison.
Je pratique le power-fishing de façon à repérer rapidement les poissons actifs. Après 30 minutes de recherche, je localise trois bass dont l’un d’eux ne résiste pas à un Sweet Beaver 4.20 Watermelon/Red présenté en
weightless posé sur le fond.
Je poursuis ma quête en bordure des bois morts et aperçois un 40 cm posté à un mètre du bord. Mon Sweet Beaver le laisse indifférent. Je lui propose bruyamment un Deathadder 6" #05 qui semble toutefois l'intéresser mais finalement il aspirera un Hazedong 4" surmonté d'un plomb balle de 3.5 g.
Un peu plus loin je décide de monter un Fat Ika Pumpkin W/BLK & Gold en
texas pour prospecter des herbiers denses. Je balance le tout à 30 mètres en peignant méthodiquement la zone. Rien, pas la moindre tape. Je remplace par le même leurre en coloris Pumpkin/BLK FLK et là ce sera une succession d'attaques discrètes. Une superbe zébrée de 42.5 cm viendra elle aussi participer à la fête.
De retour vers le bord, je monte un Little Spider 3.5" Watermelon sur une mini tête plombée que j'anime lentement en lui faisant faire de petits sauts. Résultat, deux petits bass à peine maillés, je remplace aussitôt ce leurre par une écrevisse bien rouge. Bonne pioche puisque huit bass viendront couronner cette première journée 100%
casting.
Là c'est sûr, à plus de 60 ans j'ai définitivement chopé la maladie de la bouée…à cause de vous, bande de petits salopards :lol:
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Le sectarisme et l'intolérance sont à l'origine des plus grands crimes. 
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