Les premières introductions de truites furent effectuées à dos d'homme.
L'échelle est restée très modeste, en dizaines ou centaines d'individus.
C'était il y a bien longtemps...
depuis, l'hélico a permis de libérer des millions de truites et d'espèces diverses : farios, arcs, saumons de fontaine, ombles chevaliers, cristi, hybrides provenant de piscicultures...
Il y eu même un essai (années 50 je crois) avec des tanches...
Elles n'ont pas aimé passer des hivers sous la banquise.
Ce qu'il ne faut pas oublier, ce sont les difficultés de survie dans un milieu hostile. Ces poissons passent parfois jusqu'à huit mois sous la glace.
Au dessus de 2200, 2300, un peu en dessous ou au dessus en fonction de l'ensoleillement ou de l'orientation du ruisseau, les truites farios ne se reproduisent plus.
Dans des lacs (66), quelques frayères ont été cependant observées à la sortie de rares sources en bordure mais en général, toute reproduction est impossible (substrat, courant...). La nourriture reste difficile dans les milieux les moins riches (en fonction de l'altitude et de l'orientation).
Ainsi, des lacs régulièrement alevinés (je pense au Rouch en Ariège ou à l'Albeille pas loin) sont je pense sans poissons ou presque sauf années exceptionnelles. En tout cas, les deux fois que je suis monté au Rouch, je n'ai vu aucun poisson. Des alevinages ont cependant eu lieu en saumons de fontaine et le lac est magnifique. J'y ai vu une fois une grenouille et deux ou trois trichoptères. Je ne suis passé qu'une fois à l'Albeille où je n'ai rien vu à part des grenouilles et quelques insectes, ce qui ne signifie pas qu'il n'y avait pas de poissons.
Le choix de la fédé a été depuis quelques années de procéder à un lâché tous les deux ans de truites farios (1 000 à l'hectare) jusqu'à une certaine altitude et des saumons de fontaine (500 par hectare) au dessus ou dans de petits lacs pauvres.
Des ombles chevaliers ont été lâchés dans certains lacs pauvres d'altitude. Ils s'y sont reproduits en nombre ; eux n'ont pas besoin d'un ruisseau avec du courant, alors que les farios ne pouvaient le faire. Dans plusieurs lacs, ils sont atteints de nanisme. Alors, pour corriger, faire diminuer leur nombre, les fédés ont collé des cristivomers...
Pour les rares farios survivantes, la compétition alimentaire avec des nuées d'ombles faméliques et le risque de devenir des proies pour cristi a sonné le glas...
Le glas a sonné aussi pour de nombreux insectes endémiques, parfois très rares, batraciens... Pour le bonheur certes de touristes pêcheurs et les caisses des associations (fédé et grandes ententes de type club halieutique). Je ne cite pas les AAPPMA puisque aujourd'hui, on peut prendre sa carte en Finistère et, avec l'EHGO, pêcher gratuitement les lacs de montagne.
C'est surement une grande aventure pour les poissons que de se retrouver après un vol en hélico dans un lac d'altitude.
Pour
Contre
J'avoue pour ma part me régaler presque tous les étés en montagne de bivouac en bivouac à la recherche de ces poissons que le plus souvent, on ne peut qualifier de "sauvages".
Et pour une fois, je prononce sans hésiter le fameux : "carpe diem" cher à certains philosophes et à l'ami Bébert
Dernière modification par Elorn29N: 18 oct 2019 - 22:04_________________
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