jeje1445 a écrit:
A ma connaissance, l'impact de la pêche sur des frayères de sandres avec remise à l'eau des captures n'a jamais été étudié. Je doute fort que cela perturbe la réussite de la reproduction vu la prolificité de l'espèce.
Bien vu, on a tous l'image des "pilleurs de frayères" à l'ouverture, c'est toujours moche mais est-ce que ça en représente tant que ça ? Il y a toujours le
vifeur qui a balancé sa ligne au "bon endroit" ou le leurriste qui en intercepte un par ci par là mais le mec qui vraiment les empile, vous voyez ça souvent ? l'impression que j'ai c'est que les sandres ne sont pas très exigeants et ont tendance à frayer un peu partout, ce qui les disperse pas mal. Le mois de mai en Seine, c'est souvent plus compliqué qu'autre chose de faire des sandres. Si la fraie tarde un peu, ils ne sont pas sur les spots d'été et puis c'est tout. On n'en fait pas et quand on fait du poisson c'est ceux qui ont fini. D'ailleurs les prises de charbonniers sont davantage faites "par hasard" par des pêcheurs de brocs qui viennent balader des leurres sur les cassures ou des vifs au bon endroit, et pour ce que je vois, même s'ils étaient gardés, c'est pas dans des quantités à mettre l'espèce en péril.
L'autre point intéressant serait aussi de savoir dans quelle mesure le prélèvement d'un mâle sur nid implique une condamnation du nid. De même, se repositionne-t-il sur le nid une fois relâché ?
Bref, derrière toutes ces mesures bienveillantes je soupçonne fortement - comme très souvent hélas - que l'ignorance a ouvert la porte à l'antropomorphisme et ses indissociables feeling, ressentis, "bon sens"... que des études un peu sérieuses pourraient mettre à mal. Encore une fois, l'enfer est pavé de bonnes intentions.