jeje1445 a écrit:
Il ne faut absolument pas se fier aux études de ce type pour espérer connaître les tailles maximales possibles ni les taux de croissance moyens ou encore les tailles en fonction de l'âge.
Oui c'est évident, même sur Fishbase et pour une espèce aussi connue que le sandre on a des données fantaisistes pour ce qui est du rapport taille/poids. C'est probablement lié au fait que ces données sont issues d'échantillonnages provenant d'un tas d'endroits, et plutôt restreints, avec très peu ou pas du tout de très gros sujets.
Le reste c'est de l'extrapolation via un modèle mathématique, qui en général fonctionne assez bien mais pas dans le cas du sandre, puisque leur modèle donne plus de 5 kg pour un sandre de 70 cm et 27 kg pour ce 119,5 cm.
Citation :
Et si il y a aussi peu de très gros sandres connus (> 10 kg / 100 cm) c'est aussi parce qu'il s'en prend très, très peu ... ce qui ne veux pas dire que ces poissons ne sont pas présents en densité suffisante pour les prendre.
C'est sûrement très variable selon les milieux et la croissance, mais effectivement dans des milieux riches à croissance rapide comme la Camargue (je parle du Rhône pas des canaux) les sandres > au mètre semblent assez fréquents, mais il est assez probable que dans ce milieu un 100 corresponde à un 80 dans d'autres milieux.
J'ai vu de mes yeux une photo d'un pêcheur pro sur le petit Rhône où il y a plus d'une dizaine de sandres autour du mètre, pris en un coup de filet. Assez exceptionnel pour qu'il fasse agrandir la photo et l'expose dans son resto, mais c'est quand même parlant.
Du reste j'ai des potes qui vivent et pêchent là, qui on pas mal de sandres métrés à leur actif, et qui me disent avoir perdu au bateau un sujet qu'ils ont estimé à 120. ça reste évidemment une estimation, mais c'est pour dire que dans certains biotope les très gros sandres ne sont pas spécialement rares.
Mais il faut quand même une conjonction de deux facteurs : t° moyenne assez élevée + grande richesse du milieu, ce qui est la cas en Camargue (les milieux estuariens sont toujours potentiellement plus riches que les milieux marins ou eau douce pris séparément).
Dans un milieu riche mais plus froid ou chaud mais pas très riche, atteindre de telles tailles est plus rare je pense. En Espagne par exemple la croissance est très rapide car le poisson se nourrit toute l'année, mais les milieux ne sont pas assez riches (en tout cas dans les lacs) pour que le poisson atteigne des tailles énormes avant de mourir, sachant qu'il vit moins longtemps (un phénomène métabolique qui est mentionné dans l'étude de Nicolas).
Pour ce qui est du dimorphisme sexuel, je prends note des remarques, mais aussi du fait (c'est dans l'étude de Nicolas) que les études divergent sur le sujet.
En fait il semble que selon les endroit on ait observé aucun dimorphisme ou au contraire des dimorphismes contradictoires (femelle >mâle ou mâle>femelle), ce qui jette quand même un léger doute à la fois sur le sujet et sur la confiance qu'on peut apporter à ces études :)
Bref le sandre n'a pas encore finit de faire jaser, et l'étude qui mettra tout le monde d'accord reste à produire.
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