Citation :
Plusieurs questions :
- est-ce que ces pêcheurs sont dans la cible du « développement du loisir pêche » ?
- est-ce qu’ils sont « utiles » au sens « représentatifs du profil de pêcheur qu’on souhaite pour la décennie devant nous » ?
- quel est l’impact réel de ces bassinage sur sur les milieux ouverts ?
- le débutant/occasionnel doit-il accéder à un milieu ouvert ou peut-on lui proposer la même chose en milieu fermé/controlé ?
Le clientélisme c’est de servir les potes (ne sais, ne radote icon_wink.gif ), le développement c’est de servir tout le monde, avec une « offre » adaptée... enfin perso je vois les choses comme ça
Salut,
Je peux peut être apporter quelques éléments de réponses:
Lorsqu'une Fédération de pêche réalise son Schéma de Développement Durable du Loisir Pêche, elle réalise (ou fait réaliser) un diagnostic de son territoire. Il faut noter que toutes les Fédés ne sont pas à jour sur cette thématique.
A terme il s'agit de proposer une offre pêche diversifiée, tant pour les pêcheurs touristes que pour les pêcheurs locaux. Ce Schéma s'inscrit dans le cadre du développement de l'activité pêche en donnat les orientations pour les années futures mais aussi dans le cadre du développement touristique afin d'inscrire la pêche comme une activité majeure de développement économique avec un rayonnement qui sort du seul monde de la pêche.
Ils s'agit donc de proposer une offre pêche diversifiée pour toutes les catégories de pêcheurs, y compris les pêcheurs préleveurs et les amateurs de déversements de poissons.
On ne peut pas nier que les lâchers de truites attirent les foules. On ne ne peut pas nier qu'une partie des pêcheurs sont incapables de prendre des truites sauvages autrement que de manière accidentelle, même quand les densités sont fortes.
Aujourd'hui, les 2 offres les plus adaptées pour les pêcheurs occasionnels, débutants, âgés, les familles, etc. ce sont les petits plans d'eau riches en poissons blancs, les parcours avec des lâchers de truites réguliers et la pêche à l'écrevisse.
A côté de ce type de parcours sont développés des parcours qui répondent à la demande des pratiquants en prenant en compte la spécialisation des pêcheurs (
carpistes, pêcheurs de bass, pêcheurs no-kill, carpodromes, pêche de nuit, etc.).
Il s'agit donc de mettre en lumière un existant et éventuellement de l'aménager (mise à l'eau, panneautage, parking, accès, aire de pique nique, ponton handicapé, cheminement, empoissonnements, caches piscicoles, etc.).
Cela signifie qu'il peut y avoir un plan d'empoissonnement réfléchi (black-bass par exemple) où une politique d'empoissonnements surdensitaires (truite, brochet, blancs) mais il faut bien choisir les spots et en général il n'y a pas d'actions qui vont à l'encontre du PDPG.
Donc pour moi oui les pêcheurs préleveurs et/ou amateurs de poissons de lâchers constituent une part importante des pêcheurs actuels et oui il faut répondre à cette demande mais de manière intelligente.
Oui les cartes de pêche de cette catégorie de pêcheurs sont importantes en terme de retombées économiques et en terme de représentativité.
A ce propos, dans tous les pays les pêcheurs préleveurs sont nombreux, y compris aux Etats Unis ! je ne vois pas comment on peut occulter ces pêcheurs ? Et à mon avis il n'y a pas de pêcheurs plus souhaitables que d'autres. Aux gestionnaires de proposer une offre pêche diversifiée avec une règlementation adaptée en fonction des objectifs à atteindre.
Enfin, pour l'impact écologique des empoissonnements (truites) si l'on excepte le risque sanitaire, lorsque les sites sont bien choisis, je ne vois pas d'impact évident. Ni même ailleurs du moment que l'on empoissonne en truites arc en ciel. Après c'est juste une question d'éthique et de mélange des genres qui dérangent ou pas la sensibilité personnelle des pêcheurs.
A +