Citation :
C'est pas journalier qu'il devraient être les quotas ... mais annuel !
je le pense aussi. Mais il faut connaître le stock de poissons prélevables et donc le seuil à partir duquel la qualité de pêche en pâtit. Il faut également le nombre de pêcheurs concernés pour appliquer ce quota.
Cela signifie que si tu as un plan d'eau no-kill de 100 ha de type réservoir de l'est de la France qui passerait en gestion classique, sur une base de 50 kg ha de carnassiers, tu peux espérer 2 tonnes de brochets et 3 tonnes de sandres.
Pour les brochets, tu peux partir sur une base de:
-0.5 brochets > 100 cm par ha (50 poissons qui représentent 350 kg),
-1 brochet entre 85 et 99 cm par ha (100 brochets qui représentent 550 kg),
-250 brochets entre 70 et 85 cm (850 kg),
-150 brochets entre 50 et 60 cm (200 kg),
- 50 kg de brochets < 50 cm (125 poissons).
Si l'on considère que les brochets de plus de 50 cm sont les plus intéressants pour la pêche, cela concerne 550 poissons.
On peux se dire au hasard que la qualité de pêche est altérée lorsque 50 % de ses poissons ont disparus. Cela signifie que le quota annuel serait de 225 poissons à répartir entre disons 100 pêcheurs soit 2.5 poissons conservables par pêcheur et par an.
C'est je pense difficilement acceptable et autant passer en no-kill directement.
Pour le sandre, je ne me risquerais pas à un calcul. Il est très difficile d'évaluer les populations en place autrement qu'en vidangeant. C'est encore plus vrai que la disparition des gros brochets semble profiter aux sandres qui viennent occuper la place vacante. Les gros brocs en densité suffisante semblent stabiliser les populations de sandres.
Aussi séduisante soit-elle, l'idée des quotas individuels annuels me semble difficilement acceptable pour les pêcheurs. Il reste le quota annuel total (TAC) mais du coup il n'y a plus d'équité entre les pêcheurs.
P.S.: Les chiffres que j'ai donné sont largement inspirés des enquêtes pêcheurs sur un plan d'eau français public de type réservoir. :wink: