Citation :
Intéressant ça aussi . Donc les scientifiques disaient que tout allait très bien pour le saumon en France jusqu'à maintenant ...
Tout à fait
Tu vois que tu peux être constructif quand tu veux et poser des bonnes questions.
Jusqu'à l'année dernière et la grand messe du Mont-Saint-Michel, malgré les interventions des hommes de terrains que nous sommes, le discours officiel était, tout va très bien pour la saumon dans les cours d'eau français.
L'AAPPMA de l'Elorn avait même rédigé une étude sur les totaux autorisés de captures censés permettre une limite de conservation (nombre de géniteurs suffisant par cours d'eau pour assurer la pérennité de l'espèce). Les mauvaises années de retour liées sans doute à des problèmes en mer, alors qu'on avait d'excellents indices d'abondances (recrutement de juvéniles dans l'Elorn et ses affluents), les TAC étaient proches des montaisons (printemps plus castillons). Ces indices sont depuis en baisse surtout en aval du lac du Drennec et dans les affluents.
La réponse était invariablement de type : la méthode est scientifique, basée sur les surfaces de frayères et la collecte d'oeufs, les calculs sont établis scientifiquement avec rigueur...
Pour la première fois, on entend parler de paramètres non connus, en particulier en mer mais aussi dans les estuaires et dans les cours d'eau pollutions, réchauffement, braconnage qu'ils ont longtemps considéré comme proche de zéro, ce qui n'est pas le cas.
Un exemple : mardi dernier, jour de la réunion technique, 21 saumons de printemps étaient passés au Moulin au Prince à Pont-Scorff alors que le total autorisé de capture est de 42
C'est à dire que les pêcheurs pouvaient capturer plus de saumons de printemps qu'il n'en montait... Cela grâce à des calculs dont avec condescendance on nous expliquait qu'ils étaient "scientifiques".
Petite précision, dans ce fleuve, il ne devrait plus remonter de saumon de printemps à cette période.
Cherchez l'erreur
A par ces connards de non réciprocitaires de l'Elorn, dont je suis honoré de faire partie, personne ne disait rien ou pas grand chose... Dès fois que des contraintes nouvelles soient imposées aux pêcheurs... Qu'on perde encore quelques cartes...
Un nouveau programme baptisé RENAUSAUM a été mis en place avec un doctorant et un budget en vue d'étudier finement de nouvelles bases pour la conservation de cette espèce.
Le comble est que nous avons appris que de l'autre côté de la Manche, la méthode INRA - AFB a été jugée pertinente (surface de frayères, collecte d'oeufs, prévisions de tacons, smolts et retour de géniteurs (c'est simplifié). S'ils ont choisi de passer soit en no-kill soit en pêche interdite certains de leurs cours d'eau où les captures restaient bien supérieures à ce qu'on connait en France, c'est qu'ils ont introduit des coefficients et le principe de précaution portant acté dans la Loi française du fait des paramètres non connus dont par exemple la perte de smolt en estuaires du fait des bars et des cormorans, des phoques aussi...
Les fameux paramètres inconnus ou mal connus dont commencent à parler les scientifiques.
Attention, nous atténuerons un peu l'aspect critique car ce ne sont pas les scientifiques qui font les règlements mais bien au sein du comité de gestion des poissons migrateurs (COGEPOMI) les représentants de l'Etat et des pêcheurs. Leurs décisions sont cependant prises en prenant en compte les avis des scientifiques.
Dernière modification par Elorn29N: 14 oct 2019 - 22:57