Salut à tous,
Rappelez vous, il y a quelques mois, Nico44 dégotait un étang tout en no-kill, dans la Sarthe, géré par la fédé de ce département. Et puis comme le pêcheur est un animal curieux, Seb (morzy) et moi-même décidons de le louer un week-end, et d'y inviter tous les volontaires. Ce sera fin aout, le plan d'eau étant réservé presque tout le reste de l'année, et l'hiver --bien que propice à la traque de nos amis à écailles-- ne l'est pas vraiment pour les week-end familiaux (parce que familles il y a).
Nous voici donc, Seb, Yoann (pseudocho) et moi, vendredi, au bout d'une route perdue dans la campagne, au pied d'une digue qui cache notre terrain de jeu, notre bac à sable à nous : niché dans un écrin de verdure, à mille kilomètres de la moindre voiture et de la moindre ville, l'étang. C'est bô !
Stéfan, le gestionnaire du site nous accueille. J'en profite ici pour le remercier de sa disponibilité sans faille tout au long du week-end et de sa gentillesse.
Il nous annonce d'entrée que la pêche a été difficile ces derniers temps. Le plan d'eau contient des perches (dont des balèzes de 40 up), mais surtout du brochet. C'est lui qui fait la loi ici. Les tentatives d'introduction de bass et de sandre semblent avoir fini dans les estomacs des mémères du coin avant d'avoir pu trouver refuge dans les nenuphars ou dans les nombreuses caches des bordures.
On attaque donc vendredi par un petit coup du soir vite fait, juste pour prendre la température, un peu polaire d'ailleurs pour un soir d'été.
Et le samedi, c'est parti : lever 6h, sur l'eau à 7h. Seb enfourche son fidèle float kitté comme une voiture de rallye. Et nous entamons une petite séance de dérouillage des dorsaux et des quadriceps pour aller rejoindre les nénus, tout au fond de l'étang, là bas, au bout.
Ca sent clairement le fish, ça chasse de temps en temps, bref, ça s'annonce bien.Puis le soleil commence à donner et à réchauffer tout le monde.
Et puis... rien.
Rien de rien.
Toute la matinée à passer en revue nos boîtes au-dessus, au dedans et à côté des nénus.
Et toujours rien. A part une petite tape, une tapette, pour Seb.
On quitte donc les nénus et au détour d'un arbre, on croise un djeun à capuche sur son float, probablement échappé de sa banlieue parisienne. C'est Julien (julio92140) qui nous rejoint. Et heureusement d'ailleurs, parce que ce que sinon, on n'aurait pas vu de poisson de la journée !
Il nous sort d'ailleurs peu après une monstrueuse perche

, qu'il arrache de force d'un buisson avant la pause repas avec un minijig Gamakatsu et un
trailer Reins dont il vous donnera le nom si vous lui demandez gentiment.
Puis vient l'heure de poser les cannes et de sortir les bouteilles lorsque Benjamin et Anaël, deux potes de Yoann, arrivent par je ne sais quel miracle à trouver enfin l'étang autour duquel ils ont tourné toute la matinée. Il faut dire que ce sont des gars du pays, ceci explique peut être cela, étant donné que quand on est natif du coin, on connait toujours un raccourci qui... etc.
Y sont pas mignons, hein ?
Les trois lascars sont réunis, les ventres sont pleins, la pêche peut reprendre.
Le soleil donne tout ce qu'il peut pendant que Seb et moi faisons une "pause enfants" du genre "T'es sûr Paul que tu n'as pas envie de faire la sieste et que tu veux aller te promener par là, loin de l'étang ?". C'est moi qui avait le plus petit et c'est moi qui gagne la course à la sieste (mais c'était facile). Pendant ce temps là, Julien en profite lâchement pour se faire couper son mini
jig. Décidemment, les poissons sont sur du petit.
Je rejoins donc tout ce petit monde, Julien sur son float et les trois autres entassés dans une barque à plomb-paletter, jiger et spinerer comme des fous. Je prospecte du bord une bordure profonde couverte d'arbres et de buissons impénétrables. Là, je cherche benoîtement des perches à l'UL et au shorty rouge au doux son des chasses qui ont lieu au bord des arbres quand mon
crank est happé par un poisson beaucoup trop gros pour ma pauvre canne UL. Le moulinet demande pitié, la canne montre des courbures inattendues et le fil est tendu comme un élastique de string. Forcémment, au bout d'une ou deux minutes de combat à ras des branches, mon 16 cent. pête. J'ai confusemment l'impression d'avoir raté mon poisson du week-end. La suite confirmera le diagnostic.
Enfin Seb revient sur l'eau et décide de lancer les grandes manoeuvres. Rien de moins de 50 gr dans le float : big
bait time !
Tout le reste de l'après-midi sera donc rythmé par les ploufs et les splashs des big bandit, buster maison et autres freddy. A l'exception d'une pause notable suite à une tentative de
skipping de buster
jerk (si si !) aussitôt sanctionnée par une perruque historique. Mais tout ceci en vain. Les poissons ont la gueule bien fermée.
Il est alors temps de quitter les trois lascars qui descendent de leur barque chargés de bouteilles de bière. Vides... Et nous comprenons enfin pourquoi ils ont risqué de perdre un oeil à chaque lancer, à trois sur leur barque

.
Le coup du soir regonflera un peu nos espoirs pour le dimanche puisque Julien (encore lui !) sort un autre bécou au mini-
jig (encore lui !) et alors que les chasses font rage sur la partie la moins profonde de l'étang.
Le lendemain donc rebelote : lever 6h, sur l'eau à 7h. Enfin presque, juste après que Seb ait fini de sêcher son pantalon dans le four. En effet, ses antiques waders sont depuis peu équipées d'un système de réfrigération du fessier par circulation d'eau.
On est aussi retardés par Thimoté (Thimt) et Nico (Nico44) qui viennent perturber notre mise à l'eau comme des malotrus.
Mais encore une fois, heureusement qu'ils sont venus ! A peine les embarcations dispersées sur l'étang, Julien (décidemment !) annonce "fish !". C'est un brochet de 60 qui n'a pas résisté à son 4play fire tiger. Pour la petite histoire, il le dandidait à vue, à quelques centimètres de son float...
Puis c'est un Thimoté en plein forme qui enchaîne le plus gros poisson du week-end, un brochet de 66 cm bien combatif qui prend juste sous notre barque son TN60 fire tiger. Voila la bête et le release.
Rien ne va plus, les jeux sont faits, qui sera le prochain ? Eh bien c'est Nico44, qui rencontre broc44 (comprenez un bec de 44) en pleine eau, au Staysee 60, dont il ne tarira plus d'éloges jusqu'au départ.
Puis le calme revient. Julien parviendra avant le repas, grâce probablement à une intense séance de maraboutage, à ensorceler une perchette de 8 cm avec une ondulante de 12 cm. Et à la régulière, par la bouche ! Je vous met la photo même si elle n'est pas réglo-réglo parce qu'il faut le voir pour le croire. Prochaine étape, l'alevin au big bandit !
Sinon pour Seb et moi, ce fût la douille, dure et cruelle. La suprême humiliation viendra quand Paul, le fils de Seb, sortira une perchette (bon, au coup, mais quand même), et enchainera les gardons avec le mien -de fils- piétinant ainsi encore un peu plus l'amour-propre de leur papas. Sur cette photo, on voit d'ailleurs un Seb en manque faire des pieds et des mains pour décrocher la perchette de Paul. Voler son fils : qu'est ce qu'il ne faut pas faire pour toucher du poisson !
Donc côté poisson, le bilan est un peu maigrichon, surtout pour le samedi.
Mais l'ambiance, le site et l'accueil étaient largement à la hauteur. Merci à vous les gars !
Le rendez-vous est d'ailleurs déja pris pour l'automne 2010, plus propice à la traque des grosses bébêtes (bien éduquées, les bougresses !) qui hantent cet étang, et avec un cuisto cette fois-ci. Mais Seb vous en reparlera en temps voulu.
Dernière modification par colipunke: 2 sep 2009 - 09:12
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